Classification des céphalées et migraine
Introduction :
Il n’y a personne sur cette terre qui n’ait souffert d’un type quelconque de maux de tête au cours de sa vie. Heureusement, la plupart des maux de tête sont bénins ou inoffensifs par nature. Il n’y a que quelques types de maux de tête qui sont graves. Dieu merci, ils sont vraiment très rares. Vous n’en souffrez probablement pas.
Comment savoir si un mal de tête est dangereux ?
Si vous remarquez l’un des symptômes suivants, il peut s’agir d’un mal de tête grave. Consultez votre médecin.
1. Apparition soudaine d’un mal de tête sévère.
2. Il s’agit d’un nouveau type de mal de tête que vous n’avez jamais ressenti auparavant.
3. Votre mal de tête s’aggrave rapidement.
4. Le mal de tête est associé à d’autres symptômes tels que des vomissements projectifs, des troubles visuels, une faiblesse d’un ou des deux côtés du visage/du corps, de la fièvre, etc.
5. Votre mal de tête augmente lorsque vous vous penchez en avant.
6. Nouveau type de mal de tête apparaissant à un âge avancé.
Ces symptômes nécessitent un scanner ou une IRM.
Types de maux de tête :
Il existe deux grands types de maux de tête :
1) Les maux de tête primaires, dont les causes exactes ne sont pas connues. Il existe de nombreuses hypothèses et postulations, mais la cause exacte de ces types de maux de tête n’est toujours pas comprise. Les maux de tête les plus courants de ces catégories sont les suivants :
Céphalées de tension (En savoir plus sur les céphalées de tension)
Migraine (en savoir plus sur la migraine commune et la migraine classique)
Céphalée en grappe (en savoir plus sur la céphalée en grappe)
2) Les céphalées secondaires, où le mal de tête est un symptôme d’autres maladies. Il peut s’agir d’un rhume, d’une fièvre, d’une fatigue oculaire, d’une spondylose cervicale ou, plus rarement, d’un cancer. Voici quelques types courants de céphalées secondaires :
Les céphalées cervicogéniques (en savoir plus) dues à des pathologies du cou ou de la nuque,
Névralgie occipitale (la troisième névralgie occipitale est l’une d’entre elles).
Qu’est-ce que la migraine ?
Dans cette vidéo, la migraine est expliquée en bengali.
Comment la migraine peut-elle être diagnostiquée, comment peut-elle être traitée, quelle est l’évolution de la maladie… tout cela est expliqué dans le langage du commun des mortels.
La migraine est le type de mal de tête le plus courant et nous allons en discuter en détail…
La migraine est le type de mal de tête le plus courant qui nécessite une visite chez le médecin. C’est aussi la cause la plus fréquente de maux de tête graves. Les migraines sont différentes des autres types de maux de tête. Elles peuvent être diagnostiquées en fonction de leurs caractéristiques. Certains antécédents permettent de déterminer si un individu souffre ou non de migraines. Il s’agit des antécédents familiaux de migraines, de l’âge de la première crise, de la fréquence et de la durée des maux de tête.
Diagnostic de la migraine
L’International Headache Society a établi des lignes directrices pour diagnostiquer les deux formes de migraines :
1. Migraine sans aura (migraine commune)
2. Migraine avec aura (migraine classique)
Migraine sans aura/ Migraine commune
I. Au moins cinq crises par an qui durent de 4 à 72 heures
II. Au moins deux des symptômes de céphalée suivants :
1. Douleur d’un côté de la tête
2. Douleur pulsatile ou lancinante
3. Intensité modérée à sévère qui inhibe ou interdit la capacité de travailler.
4. Aggravation de la douleur par l’activité physique, comme monter des escaliers, etc.
III. Au moins un des symptômes associés suivants
1. Nausées et/ou vomissements
2. Sensibilité à la lumière/au son (intolérance à la lumière et/ou au son)
IV. Absence de signes d’autres maladies pouvant provoquer ces symptômes
Migraine avec aura (migraine classique)
I. Au moins deux crises par an
II. Au moins trois des symptômes suivants
1. Un ou plusieurs des symptômes d’aura suivants qui disparaissent par la suite.
Les symptômes d’aura sont les suivants
a. Altérations de la vision
b. Engourdissement ou picotement du visage, du bras ou de la main d’un côté du corps
c. Faiblesse musculaire ou paralysie légère d’un côté du corps
d. Difficulté à parler ou perte de la parole.
2. Développement progressif d’au moins un symptôme d’aura pendant plus de quatre minutes ou de deux symptômes ou plus qui surviennent en même temps.
3. Symptômes d’aura qui ne durent pas plus de 60 minutes.
4. Maux de tête survenant en même temps que les symptômes de l’aura ou suivant l’aura dans les 60 minutes.
III. Aucune preuve de l’existence d’autres maladies susceptibles de provoquer ces symptômes.
Quelles sont les phases de la migraine ?
Les chercheurs pensent que les crises de migraine se déroulent en quatre phases distinctes. Ces phases sont les suivantes :
I. 1ère phase ou prodrome
Elle est ressentie par 60 % des patients souffrant de migraines. Elle commence quelques heures ou quelques jours avant la crise de migraine. De nombreux symptômes physiques et psychologiques apparaissent au cours de cette phase. Ces symptômes varient d’un individu à l’autre mais restent constants pour un individu donné.
Les symptômes sont les suivants
1. Raideur de la nuque
2. Sensation de froid
3. Léthargie / Ralentissement mental / Fatigue
4. Hyperactivité / agitation
5. Vertiges / Somnolence / Irritabilité
6. Soif accrue
7. Augmentation de la miction
8. Perte d’appétit
9. Diarrhée / Constipation
10. Rétention de liquide
11. Fringales
12. Sensibilité à la lumière et/ou au son
13. Dépression
14. Euphorie
II. 2ème phase ou aura
L’aura est ressentie par 20 % des migraineux. Ils souffrent de migraine classique. Juste avant la crise migraineuse, ils ressentent une aura. Elle se développe 5 à 20 minutes avant la crise de migraine et dure moins d’une heure.
Les symptômes de l’aura sont les suivants
1. Scotomes de scintillation – Il s’agit d’un anneau lumineux autour d’une zone de perte visuelle. Des lumières clignotantes ou des lignes dentelées bloquent le champ visuel.
2. Redimensionnement visuel ou remodelage des objets.
3. Engourdissement ou picotement du visage, du bras ou de la main d’un côté du corps.
4. Faiblesse musculaire.
5. Paralysie légère d’un côté du corps.
6. Difficulté à parler ou perte de la parole.
III. 3ème phase ou phase de la migraine
Les symptômes de la migraine sont différents de ceux des autres maux de tête.
Les symptômes qui distinguent les migraines des autres maux de tête sont les suivants
1. Maux de tête d’un ou des deux côtés de la tête, derrière/autour des yeux, dans la région postérieure ou occipitale. Elle peut également être généralisée.
2. L’intensité de la douleur est modérée à sévère et aggravée par l’activité physique.
3. Perte d’appétit / nausées / vomissements
4. Intolérance à la lumière, au son ou aux odeurs
5. Vision trouble /nez bouché /visage pâle
6. Sensations de chaleur ou de froid /Sueur
7. Sensibilité du cuir chevelu
8. Proéminence des veines ou des artères sur la tempe
9. Troubles de la concentration /Dépression /Fatigue /Nervosité /Irritabilité
IV. 4ème phase ou postdrome
Après une crise de migraine, certaines personnes peuvent présenter les symptômes suivants :
Fatigue / Irritabilité / Troubles de la concentration / Sensibilité du cuir chevelu / Changements d’humeur.
Prise en charge de la migraine :
I. Traitement préventif
a. Médicaments préventifs :
Ils sont indiqués dans les situations suivantes
1. Les migraines surviennent deux fois par mois et entraînent une incapacité de travail de trois jours ou plus.
2. Les médicaments qui traitent les symptômes ou tentent d’arrêter une crise ne sont pas les meilleurs pour les patients ou ne fonctionnent pas.
3. Le schéma des crises de migraine est prévisible, comme les migraines menstruelles.
Les médicaments couramment utilisés sont la flunarizine, le propranolol, le méthysergide, l’amitriptyline, la carbamazépine, le divalproex sodique, etc.
b. Gestion interventionnelle de la douleur :
Les injections de toxine botulique dans le cuir chevelu préviennent les crises de migraine pendant une période prolongée.
Le blocage du ganglion sphénopalatin permet également au patient de ne pas ressentir de symptômes pendant une longue période.
II. Éviter les facteurs déclenchants
Les chercheurs ont découvert que les facteurs déclenchants provoquent souvent des crises de migraine. Des études ont montré qu’il est utile d’éviter ces facteurs déclenchants. Cela peut réduire de moitié la fréquence des crises de migraine. Ces facteurs sont les suivants :
Aliments Fromage affiné, alcool, glutamate monosodique, chocolat, caféine, hot-dogs, bacon, charcuterie, avocat, aliments fermentés ou marinés, extraits de levure ou de protéines, oignons, noix, aspartame.
Médicaments Antibiotiques, antihypertenseurs, bloqueurs H2, vasodilatateurs.
Facteurs hormonaux Menstruation, contraceptifs oraux, traitement hormonal de substitution.
Facteurs liés au mode de vie Retard ou saut de repas, changements dans les habitudes de sommeil, stress.
Changements environnementaux Changements météorologiques, altitude élevée, changement de fuseau horaire comme le décalage horaire.
III. Traitement abortif
Certains médicaments sont utilisés pour interrompre les crises de migraine :
Vasoconstricteurs cérébraux : tartrate d’ergotamine, dihydroergotamine, sumatriptan, zolmitriptan, etc.
Non-vasoconstricteurs : Butorphanol et autres analgésiques narcotiques.
Traitement interventionnel de la douleur : Le blocage du ganglion sphéno-palatin permet d’interrompre une crise aiguë de migraine.
IV. Traitement général de la douleur
Analgésiques simples comme le paracétamol, l’aspirine ou d’autres AINS et opioïdes comme la codéine, le tramadol, etc.