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De la parole à la transe : Ateliers immersifs en Hypnose Médicale et Communication Émotionnelle

🎭 De la parole à la transe : Ateliers immersifs en

Hypnose Médicale et Communication thérapeutique

Par le Dr Noreddine Bouarroudj

🌀 Pendent les trois jours de la formation j’avais un sentiment d’avoir plongé au cœur de l’esprit humain si bien que j’en suis sorti changé.C’est ce sentiment qui a motivé la rédaction de cet article et vous raconter ce changement dont j’ai été l’objet.Pour résumer on a eu droit a une  formation immersive en Communication Thérapeutique & Hypnose Médicale riche en émotions et en apprentissages avec notre ami et maitre le Dr Emmanuel Boselli.Ce qu’il faut dire d’emblée est que la formation organisee par l’Anesthésie Club est axée sur l’Evidence Based Medicine. Un véritable voyage au cœur du langage, du corps et de l’inconscient, mené avec rigueur, et en adéquation avec la médecine factuelle.Et pour couronner le tout cela a ete organisé dans la superbe et somptueuse demeure de Mr Boukedjouta a Ain El Bey Constantine.

Dr Emmanuel Boselli Anesthésiste-réanimateur Enseignant responsable du
Diplôme Universitaire d’Anesthésie Régionale à l’Université de Lyon.
Praticien en Hypnose Médicale.

🎯 Les objectifs de la formation qui ont été fixes par le médecin formateur ont été incontestablement atteints:

  • On a apprit a mieux communiquer avec les patients, même en situation de stress ou de douleur.
  • On a comprit comment créer une alliance thérapeutique rapide et efficace.
  • On a été formes a intégrer des techniques d’hypnose conversationnelle dans la pratique quotidienne en consultation au bloc opératoire, au lit du malade et en salle d’accouchement.
  • Enfin comment soulager la douleur et accompagner l’anxiété par des outils simples, non pharmacologiques.
Jeux de rôle et mises en situation

📚 Ce  programme a été structuré et élaboré autour de l’expérience.En effet et dès le premier jour, les bases de la communication thérapeutique ont été posées : écoute active, synchronisation verbale et non verbale, importance du regard et de la posture. Puis, nous avons exploré la sensorialité à travers l’approche VAKOG (Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif, Gustatif), clé d’une communication personnalisée.

Les participants ont ensuite plongé dans le monde subtil de l’hypnose conversationnelle, à travers des exercices pratiques tels que :

  • Pacing  : La synchronisation respiratoire du thérapeute avec le patient ou comment s’accorder à l’autre pour mieux l’accompagner.
  • Mirroring : effet miroir pour renforcer la connexion thérapeutique.
  • Exercice des “chiens de faïence” : expérimenter la tension d’une communication verrouillée pour mieux en sortir.
  • Jeux de rôle et mises en situation : consultations simulées, gestion de la douleur, annonce difficile, accompagnement anxieux.

🌀 Ce qui a été singulier au cours de ce tte formation c’est la profusion d’ateliers pratiques  exercices et immersion hypnotique ce qui a  permis une véritable immersion dans la pratique hypnotique à travers des ateliers thématiques :

  • Transe d’accompagnement : induire un état de relaxation profonde tout en maintenant une interaction.
  • Hypnose en obstétrique : techniques adaptées à l’accouchement, au suivi de grossesse et à la gestion des douleurs spécifiques.
  • Le gant hypnotique : outil métaphorique puissant pour moduler la perception de la douleur.
  • Hypnose et soins douloureux : comment utiliser l’hypnose en complément des soins techniques pour apaiser l’expérience du patient.
Le gant hypnotique : outil métaphorique puissant pour moduler la perception de la douleur
Le gant hypnotique : outil métaphorique puissant pour moduler la perception de la douleur

🌀 « Soigner par les mots » ou comment aller « du verbe au soin » c’est la métaphore qui sied le mieux pour décrire les outils hypnotiques qui nous ont été enseignes et qui se basent sur la médecine factuelle.Je suis impatient d’utiliser ces techniques afin de soulager mes patients au cours de la consultation de la douleur chronique mais aussi en préopératoire lors de la consultation d’anesthesie au bloc operatoire et au lit du malade.

Transe d’accompagnement : induire un état de relaxation profonde tout en maintenant une interaction.

Je conclue  en reprenant une mes propres publications sur les réseaux sociaux par un constat réel : l’Hypnose Médicale rêvet un intérêt manifeste au sein de la communauté medicale particulièrement celle des médecins anesthésistes réanimateurs.Jadis si je me souviens bien, l’Hypnose et l’Acupuncture figuraient déjà dans le programme de résidanat (1993) d’Anesthésie Réanimation. Hélas….! Jusqu’a ce jour l’absence de formation de ces deux chapitres me sont restés en travers de la gorge et comme un sentiment d’inachevé.Ce sentiment m’a poussé trente ans plus tard a prendre « une revanche sur la vie » et organiser par le biais de l’ Anesthésie Club une formation en en COMMUNICATION thérapeutique et en HYPNOSE médicale. J’étais serais le premier  a aller me former avec mon ami et maitre le Dr Emmanuel Boselli .

Post Scriptum : Je tiens a remercier tous ceux et celles qui ont contribué a la réussite de cet événement Mr Boukedjouta Mouloud et toute l’équipe administrative de l’Anesthésie Club sans oublier Nazhamane

Awake Regional Anesthesia in Pediatrics

Awake Regional Anesthesia in Pediatrics

By Dr Noreddine Bouarroudj

The Future of Pediatric Care: Is Keeping Children Awake During Regional Anesthesia the Game-Changer We’ve Been Waiting For?

In pediatric anesthesia, the question arises: Is keeping the child awake during regional anesthesia the safer, better option? What about the ethical and legal barriers?What do YOU think? Is awake regional anesthesia in pediatrics a necessity that overrules the law (Necessitas cogit legem) , or are we stepping into an ethical gray zone? Share your thoughts below ! What if the key to safer pediatric anesthesia is not putting children to sleep? It’s time to rethink the rules.

Awake regional anesthesia in pediatrics is breaking boundaries and raising critical questions:

  • Could avoiding general anesthesia minimize risks and improve recovery?
  • Are we ready to embrace techniques that challenge traditional norms and legal frameworks?
  • What are the ethical implications of this emerging practice?

This innovative approach is redefining safety, precision, and outcomes in pediatric care, yet it remains a topic of debate among medical professionals.

By exploring this revolutionary concept, you can:

  • Enhance patient safety with reduced exposure to the risks of general anesthesia.
  • Elevate your expertise by mastering cutting-edge techniques in pediatric regional anesthesia.
  • Be at the forefront of change, engaging with a global community of anesthesiologists to shape the future of pediatric care.

Your voice and expertise are essential in advancing this critical conversation.

👉 What’s Your Take?
Do you believe awake regional anesthesia in pediatrics is the future? Or does it raise more questions than it answers?

Join the Discussion!
Share your insights, experiences, and concerns with a global network of specialists. Together, let’s explore the possibilities and challenges of this transformative practice.

💬 Comment Below

The future of pediatric anesthesia depends on us. Let your voice be heard.

 

The Concept of Superposition of Clinical States Applied to Assess Preoperative Fasting

The Concept of Superposition of Clinical States Applied to Assess Preoperative Fasting

Bouarroudj Noreddine*

Clinique Maissalyne and Anesthesie Club, Constantine, Algeria

*Corresponding author: Bouarroudj Noreddine, Clinique Maissalyne and Anesthésie Club, Constantinme, Algeria

Citation: Bouarroudj Noreddine, The Concept of     Superposition of clinical states applied to assess preoperative fasting. Genesis J Surg Med. 1(2):1-4.
Received: December 25, 2024 | Published:  December 30, 2024.

Copyright©️ 2024 genesis pub by Noreddine B.  CC BY-NC-ND 4.0 DEED. This is an open-access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution-Non Commercial-No Derivatives 4.0  International License. This allows others distribute, remix, tweak, and build upon the work, even commercially, as long as they credit the authors for the original creation.

Introduction

To minimize the risk of pulmonary aspiration, preoperative fasting is a fundamental component and a cornerstone of safe anesthesia practice. However, the strict time-based fasting protocols that are frequently used in current guidelines fail to adequately account for the inherent uncertainties and unknowns that may exist in unclear situations of gastric emptying (uncertainties in patient histories, comorbidities, and physiological states). In this conceptual editorial we suggest an emerging term and concept of superposition of clinical states inspired by quantum mechanics. By analogy to Schrödinger’s quantum thought, where a cat is simultaneously alive and dead until observed, we propose in unclear situations that the stomach before anesthesia exists in a state of superposition where the stomach is both full and empty at the same time. Binary thinking, which aims to determine whether a patient is fasting or not, can only be subjective in certain cases because it does not consider unknowns and uncertainties. Therefore, it is reasonable to expect that only direct observation, such as through gastric ultrasound, resolves this uncertainty.

The Concept of Superposition of clinical states should improve how the anesthesia and critical care community assess preoperative gastric content. Also, this concept challenges the binary thinking in fasting protocols and highlights the need for point-of-care gastric ultrasound as a critical tool to individualize patient care.

Let’s investigate this paradigm and promote its implementation in contemporary anesthesia.

The Science Behind Superposition

In quantum mechanics, a particle can exist in multiple states simultaneously until observed. Similarly, the stomach of a preoperative patient may contain varying degrees of gastric content (solid, liquid, or empty), and the actual state remains indeterminate without direct examination especially in certain situations and cases (Pediatric Patients, Patients with Cognitive Dysfunction, Language Barriers). According to Schrödinger’s (1935) theory [1], this superposition is collapsed into a single reality through observation. This idea allows anesthesia professionals to evaluate the stomach’s actual condition in real time, overcoming presumptions based on fasting durations such as cases of Physiological Variations with Delayed Gastric Emptying. All these facts are arguments in favor of adopting this concept in fasting guidelines, as well as in the assessment of gastric content.

Data and Endorsements Supporting This Concept

There is no doubt that there are limitations in standard fasting guidelines, emphasizing the need for individualized approaches. Indeed, as highlighted by Hector Perera and col [2], a notable discrepancy was observed between the existing fasting practices and the guidelines established by the American Society of Anesthesiologists, the European Society of Anesthesiology, the Association of Anesthetists of Great Britain and Ireland, and the Royal College of Nursing. Also, according to   P. Van de Putte and col [3] more research is needed   to establish the clinical implications of these findings in the elective setting. The authors conclude that the clinical function of gastric ultrasonography is still to evaluate the contents of the stomach to direct treatment in cases where the risk of aspiration is unknown or unclear. This is how our concept of superposition of clinical states can be useful. Similarly, Charlesworth and Wiles (2019) introduced the metaphor of Schrödinger’s gut (should we look inside Schrödinger’s gut?) [4], highlighting the indeterminate state of gastric contents before intervention. This concept was discussed and proposed in our publication on Point-of-Care Gastric Ultrasound chapter [5] which outlines its ability to assess gastric content and volume accurately.

Practical Applications: Gastric Superposition States

Superposition states often arise in:

  1. Unclear or Uncertain Situations :
  • Pediatric Patients: Miscommunication regarding fasting times.
  • Patients with Cognitive Dysfunction: Difficulty in providing reliable fasting histories.
  • Language Barriers: Misunderstandings about fasting instructions.

2. Physiological Variations with Delayed Gastric Emptying:

  • Chronic gastric atony in diabetes or scleroderma.
  • Active labor or pregnancy.
  • Severe liver or kidney dysfunction.

      3. Post-Surgical or Pathological Alterations:

  • History of vagotomy, gastric resection, or alkaline reflux gastritis.
  • Neuromuscular disorders affecting gastric motility.
  • Obesity or critical illness.

In all these scenarios, Point-of-Care Gastric Ultrasound offers a solution to confirm or refute gastric emptiness, thus collapsing the superposition state and guiding safe clinical decisions.

Solutions to the Problem

  1. Integration of Gastric Ultrasound: Equip anesthesiology departments with ultrasound devices and train providers in their use.
  2. Revision of Fasting Guidelines: Collaborate with societies like ASA to incorporate contextualized assessments using Point-of-Care Gastric Ultrasound into fasting protocols. As Dourish pointed out, we must know “what we are talking about when we talk about preoperative fasting” [6].
  3. Education and Awareness: Promote the concept of gastric superposition states through conferences, workshops, and academic curricula.

Conclusion 

As Charlesworth and Wiles aptly stated, “It’s time to look inside Schrödinger’s gut.” The concept of superposition of clinical states provides a convincing framework for reevaluating fasting prior to surgery. By recognizing the indeterminate nature of gastric contents and employing Point-of-Care Gastric Ultrasound to resolve this uncertainty, we can enhance patient safety and tailor anesthesia practices to individual needs.

Let us adopt this innovative perspective and spearhead a perioperative care paradigm change. We invite readers to ponder: Are we prepared to break down the superposition state and use Point-of-Care Gastric Ultrasound to reveal the real nature of preoperative fasting?

Similar to the quantum world, observation holds the key to the solution especially since the principle of superposition extends beyond anesthesia.

References

  1. Schrödinger E. (1935) Die gegenwärtige Situation in der Quantenmechanik. Naturwissenschaften. 23: 807–812.
  2. Perera H, Wusu A, Mohammad A, Qulaghassi MZ and Abdulkarim A. (2023) An Audit on the Pre-operative Fasting Time of Trauma-List Orthopaedic Patients at a District General Hospital in Chichester, United Kingdom. Cureus. 15(11): e48327.
  3. Van de Putte P, Vernieuwe L, Jerjir A, Verschueren L, and Tacken M et al. (2017). When fasted is not empty: a retrospective cohort study of gastric content in fasted surgical patients†. Br J Anaesth. 118(3);363–371.
  4. Charlesworth M, and Wiles MD. (2019). Pre-operative gastric ultrasound – should we look inside Schrödinger’s gut?  Anaesthesia. 74(1):109-112.
  5. Bouarroudj, N. (2024). Point-of-Care Gastric Ultrasound. In: Bouarroudj, N., Cano, P.C., Fathil, S.b.M., Hemamid, H. (eds) POCUS in Critical Care, Anesthesia and Emergency Medicine. Springer, Cham
  6. Dourish P. (2004) What we talk about when we talk about context. Pers Ubiquit Comput 8:19-30.
échographie gastrique
Webinar sur l’Échographie Gastrique

Webinar sur l’Échographie Gastrique

Bienvenue sur la page dédiée au webinar sur l’échographie gastrique. Cette vidéo informative présente les dernières avancées et les meilleures pratiques en matière d’échographie abdominale, en mettant particulièrement l’accent sur l’examen de l’estomac.

Le POCUS représente un précieux complément à l’arsenal des anesthésiologistes et des médecins d’urgence, offrant une évaluation en temps réel et non invasive du contenu gastrique et contribuant au diagnostic de l’estomac plein. En améliorant la sécurité des patients, en optimisant la gestion anesthésique et en accélérant le diagnostic dans les scénarios d’urgence, le POCUS offre un grand potentiel pour améliorer les résultats cliniques dans le domaine de l’anesthésie et de la médecine d’urgence.

Objectifs d’apprentissage :

1.Expliquer les principes et les indications de l’échographie gastrique au chevet du patient.
2.Évaluer le volume gastrique qualitatif et quantitatif chez les adultes, pendant la grossesse, chez les enfants et chez les patients obèses.
3.Interpréter les résultats et conclure à une prise de décision médicale.

Comment Participer :

La vidéo du webinar est disponible gratuitement pour tous les visiteurs de notre site Web. Il vous suffit de cliquer sur le lecteur vidéo ci-dessus pour commencer à regarder.

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échographie gastrique
échographie gastrique
Enfin, l’échographie gastrique préopératoire recommandée par la prestigieuse ASA

Enfin, l’échographie gastrique préopératoire recommandée par la prestigieuse ASA

Par le Dr Bouarroudj Noreddine

L’American Society of Anesthesia (ASA) a récemment émis une recommandation majeure concernant la gestion péri-opératoire des patients sous agonistes des récepteurs du GLP-1, tels que l’Ozempic. Les agonistes du GLP-1 sont utilisés chez le sujet diabétique  type 2 mais aussi prescrits pour la perte de poids en raison de leur capacité à retarder la vidange gastrique et à réduire l’appétit. Ces medicaments retardent donc la vidange gastrique chez des sujets qui possèdent deja un haut risque d’inhalation (diabétiques et obèses). Les premiers rapports (1), (2) ont montré que les patients qui ont subi des effets secondaires gastro-intestinaux, tels que des nausées ou des vomissements, pendant qu’ils prenaient des agonistes du GLP-1 étaient plus susceptibles d’avoir un contenu gastrique résiduel plus important. Le risque d’aspiration pulmonaire et de syndrome de Mendhelson est donc réel. Pour cela L’ASA a émis des recommandations notamment la réalisation d’une échographie gastrique pour l’évaluation du contenu chez des patients qui sont toujours sous agoniste du GLP-1. Il faut rappeler que la molécule de l’Ozempic est prescrite toutes les semaines. Il est recommandé donc pour une chirurgie réglée d’arrêter cette médication une semaine avant (3). Dans le cas contraire et particulièrement chez les malades présentant des troubles Gastro-intestinaux qui sont susceptibles d’avoir un continu gastrique résiduel, une échographie gastrique est indiquée à fin d’évaluer le contenu gastrique.Le POCUS Point Of Care Ultrasound commence a entrer dans les moeurs de la pratique anesthésique.En 2020 ,dans un article en ligne publié sur ce site et intitulé L’Échographie en Urgence et POCUS : Point of Care Ultrasound j’ai insisté sur ce qu’il convient d’appeler le POCUS gastrique.En 2015-2016 a Lyon j’ai été initié a cette technique par les Dr Bouvet et Boselli lors du DU d’Anesthesie Regionale.A l’époque beaucoup d’encre a coulé.

GASTRIC POCUS ECHOGRAPHIE GASTRIQUE

Recommandations de l’American Society of Anesthesia (ASA)  concernant les patients sous agonistes des récepteurs du GLP-1, tels que l’Ozempic, et devant subir une intervention chirurgicale (4):

Le jour ou la semaine précédant l’intervention :

-Arrêter les agonistes du GLP-1 le jour de l’intervention ou de la chirurgie pour les patients qui prennent le médicament tous les jours.
-Arrêter les agonistes du GLP-1 une semaine avant l’intervention ou la chirurgie pour les patients qui prennent le médicament chaque semaine.
-Envisagez de consulter un endocrinologue pour les patients qui prennent des agonistes du GLP-1 pour la gestion du diabète afin de les aider à contrôler leur état et à prévenir l’hyperglycémie (taux élevé de sucre dans le sang).

Le jour de l’intervention :

-Envisager de retarder l’intervention si le patient présente des symptômes gastro-intestinaux tels que des nausées/vomissements sévères, des ballonnements abdominaux ou des douleurs abdominales et discuter des risques potentiels de régurgitation et d’aspiration avec le chirurgien et le patient.
-Poursuivre l’intervention si le patient ne présente pas de symptômes gastro-intestinaux et si les médicaments agonistes du GLP-1 ont été maintenus comme conseillé.
-Si le patient ne présente aucun symptôme gastro-intestinal, mais que les agonistes du GLP-1 n’ont pas été arrêtes, prendre des précautions en supposant que le patient présente un « estomac plein » ou envisager de recourir à l’échographie pour évaluer le contenu de l’estomac. Si l’estomac est vide, procédez comme d’habitude. Si l’estomac est plein ou si l’échographie gastrique n’est pas concluante ou n’est pas possible, envisagez de retarder l’intervention ou de prendre les précautions nécessaires en cas d’estomac plein. Discuter du risque potentiel de régurgitation et d’aspiration du contenu gastrique avec  le chirurgien et le patient.

La recommandation de l’échographie gastrique péri-opératoire par l’ASA pour les patients sous agonistes du GLP-1  marque une avancée importante dans la prise en charge préopératoire et le recours au POCUS gastrique. En identifiant les cas présentant un contenu gastrique résiduel élevé, les professionnels de santé peuvent désormais avoir recours a aux ultrasons afin de  réduire les risques de complications et d’aspiration pulmonaire.Lors des Masterclass POCUS cette technique est enseignée systématiquement depuis 2017…..Un avenir prometteur pour l’échographie gastrique.

 

(1)Silveira SQ, da Silva LM, Abib ACV, et al. Relationship between perioperative semaglutide use and residual gastric content: A retrospective analysis of patients undergoing elective upper endoscopy. J Clin Anesth. 2023; 87: 111091.

(2)Klein SR, Hobai IA. Semaglutide, delayed gastric emptying, and intraoperative pulmonary aspiration: A case report. Can J Anesth. 2023. DOI: 10.1007/s12630-023-02440-3.

(3) Pfeifer KJ, Selzer A, Mendez CE, et al. Preoperative management of endocrine, hormonal, and urologic medications: Society for Perioperative Assessment and Quality Improvement (SPAQI) Consensus Statement. Mayo Clin Proc 2021; 96: 1655-69.

(4) https://www.asahq.org/about-asa/newsroom/news-releases/2023/06/american-society-of-anesthesiologists-consensus-based-guidance-on-preoperative

 

 

Prévention péri-opératoire de la transmission de COVID-19

Prévention péri-opératoire de la transmission de COVID-19.

Par le Dr Bouarroudj Noreddine Anesthésiologiste-Réanimateur.

Le médecin anesthésiste réanimateur joue un rôle primordial dans la prévention péri-opératoire de la transmission virale ainsi que dans la gestion du bloc opératoire en période de crise COVID-19. Il faut dire aussi que toutes les spécialités médicales sont impliquées et que la communauté scientifique  autour du monde a fait preuve d’une mobilisation extraordinaire , en cette période de crise , afin de lutter contre la pandémie. Preuve en est le foisonnement d’articles dans les différentes revues médicales ainsi que les recommandations des sociétés savantes.

En ce qui concerne la prévention péri-opératoire de la transmission de COVID-19 en période de crise l’Anesthesia Patient Safety Foundation a publié des recommandations basées sur les Évidences (Evidence Based Medicine) en rapport avec l‘optimisation du contrôle de l’infection ainsi que la gestion du bloc opératoire.

Contrôle de l’infection péri-opératoire basée sur les faits.

Depuis sa description princeps en décembre 2019 à Wuhan en Chine le virus SARS-COV-2 ne cesse de se propager dans le monde.Comme le virus infecte le nez le poumon et la gorge la transmission se fait directement entre les individus par aérosolisation de gouttelettes et postillons lors des éternuements, toux, discussions et bâillement. Il est admis que la transmission nécessite un contact étroit d’environ un mètre ou même plus avec la personne infectée.Indirectement la transmission se fait par le contact des mains non lavées avec le visage.Au total la contagion se fait par aerosolisation ainsi que par le contact avec des surfaces contaminées.A titre d’exemple la viabilité du virus sur du cuivre est de quatre heures à peine. Sur du carton vingt-quatre heures. Sur l’acier inoxydable et le plastique qu’on retrouve communément au bloc opératoire le virus a une viabilité d’au moins trois jours! Les modes de transmissions suscités ainsi que la viabilité du virus sur différentes surfaces expliquent les recommandations suivantes dont le but est d’éviter la contamination:

1.Hygiène des mains:

Lavage fréquent des mains  avec du savon et de l’eau (pendant au moins 20 secondes) ou en utilisant un désinfectant pour les mains à base d’alcool (avec au moins 60% d’alcool) lorsque les mains ne sont pas visiblement sales et souillées.En outre il est recommandé de:

  • Placer la solution hydroalcoolique du coté de l »abord veineux et de la potence.
  • Doubler les gants à l’induction.

2.Protection personnelle (Equipement de protection individuelle):

Ne pas oublier que la protection personnelle du praticien est la priorité.

  • Porter un masque facial  N95 FFP2 FFP3 testé, un protecteur facial , une casaque et des gants.
  • Il faut examiner le matériel et prendre les précautions d’isolement appropriées. Planifiez à l’avance car il faut du temps pour appliquer toutes les précautions de sécurité. Avant l’intubation, passez en revue et entrainez-vous à mettre et enlever  la protection respiratoire, les gants, le masque facial et les vêtements appropriés. Portez une attention particulière afin d’ éviter l’auto-contamination.
  • Après avoir retiré l’équipement de protection, éviter de toucher les cheveux ou le visage avant de se laver les mains.
  • Respecter l’hygiène des mains avant et après toutes les procédures.

2.Protection du malade:

  • Organisation de l’asepsie et de l’organisation au bloc opératoire: Il est recommandé améliorer l’organisation et augmenter la fréquence et la qualité des nettoyage. Cette approche réduira considérablement la contamination globale de la zone de travail.Il faut placer une corbeille en fil ou un panier métallique doublée d’un sac en plastique à fermeture éclairà droite du praticien. Placer tous les instruments contaminés dans le sac (c’est-à-dire les lames de laryngoscope et poignées pinces de Magill canules et sondes etc…) et fermer.Désigner et entretenir des zones propres et septiques.Après l’induction de l’anesthésie, essuyez fréquement tout l’équipement et les surfaces avec lingettes désinfectantes contenant  de l’alcool.Qualité: Pour un nettoyage de routine et terminal amélioré, en utilisant une approche descendante, pulvérisez toutes les surfaces de travail de l’anesthésie et l’espace de travail des infirmiers .
  • Décontamination des malades:   L‘utilisation de la Povidone iodée pour la décontamination nasale des malades contre les virus a fait ses preuves. La povidone-iode (PVP-I) a une  activité antivirale meilleure que les autres antiseptiques et s’est déjà révélée être un virucide efficace in vitro contre le syndrome respiratoire aigu sévère et les coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (SARS-CoV et MERS-CoV ).Cette décontamination peut etre utilisée aussi bien pour les malades que pour le personnel soignant. En absence de solutions spéciales pour la muqueuse oro-pharyngée (Videne® Antiseptic Solution) une solution de Povidone iodée à10% peut être diluée au 1:20 afin d’obtenir une solution de 0.5%.
    Pour tous les patients et professionnels de santé:  la solution de PVP-I à 0,5% est administrée à une dose de 0,3 ml dans chaque narine, de préférence à l’aide d’un atomiseur (2 pulvérisations pour un appareil moyen) ou le cas échéant à l’aide d’une seringue. La narine controlatérale est occluse et le receveur, s’il est conscient, inhale lentement pendant l’atomisation / l’instillation. Cela donnera une dose totale de 0,33 mg d’iode.Ensuite : 9 ml de la solution à 0,5% sont  introduits dans la cavité buccale et utilisés comme bain de bouche. On veille à ce que la solution soit répartie dans la cavité buccale pendant 30 secondes, puis doucement gargarisée ou maintenue à l’arrière de la gorge pendant 30 secondes supplémentaires avant de cracher. Il est supposé qu’au plus 2 ml de la solution seront retenus et absorbés, donnant une dose totale maximale prévue de 1,1 mg d’iode. Si un atomiseur à pompe nasale est utilisé, le volume peut être réduit à 0,6 ml (4 pulvérisations), ce qui donne 0,33 mg d’iode.
    Pour les patients inconscients: Un tampon éponge pour soins buccaux ou similaire est imbibé de 2 ml de PVP-I 0,5%, à appliquer sur toutes les surfaces de la muqueuse buccale. La majeure partie de cette solution sera conservée dans la bouche / l’oropharynx (une petite quantité restant dans l’éponge), donnant une dose totale maximale de 1,1 mg d’iode.
    A noter que les effets secondaires de l’utilisation de l’iode seraient minimes.
  • Soins des abords vasculaires: Il faut assurer une asepsie rigoureuse de tous les abords vasculaires.Les désinfections sont systématiques avant les injections.Utiliser des systèmes clos.Une meilleure désinfection  réduit la transmission au patient et réduction des infections.
  • Surveillance des agents de transmission ESKAPE:ESKAPE est un acronyme englobant les noms de six agents pathogènes bactériens couramment associés à la résistance aux antibiotiques  :    Enterococcus ,Staphylococcus aureus ,Klebsiella ,Acinetobacter baumannii Pseudomonas aeruginosa et Enterobacter.  La surveillance des agents ESKAPE peut etre élargie au COVID-19 et  marqueur de la qualité des soins et du respect des bonnes pratiques.

 

Gestion  du bloc opératoire en période de pandémie COVID-19

Le roulement du personnel devrait être relativement long afin d’économiser les moyens de protection (masques faciaux bavettes casaques etc…)

Il est recommandé d’effectuer la première phase de réveil au bloc afin de diminuer le risque de contamination en salle de surveillance post interventionnelle.

Il faut faire une stérilisation multimodale du bloc opératoire: désinfectants et ultraviolets (UV-C)  pendant une à deux heures.Il est important d’utiliser les deux techniques désinfectants et ultraviolet car  les UV-C seuls peuvent être limités par l’ombrage (zones du bloc que la lumière UV-C n’atteint pas) . De même, la désinfection des surfaces
doivent également être complétées par des UV-C ou l’équivalent technologie en raison de facteurs humains entraînant une défaillance du nettoyage.

  • Références

  • The New England Journal of Medicine: Early Transmission Dynamics in Wuhan, China, of Novel Coronavirus–Infected Pneumonia 
  •  Caputo KM, Byrick R, Chapman MG, Orser BJ, Orser BA (2006) Intubation of SARS patients: infection and perspectives of healthcare workers. Can J Anaesth, 53(2):122-9
  • Novel Coronavirus (2019-nCoV)
  • World Helath Organization – Coronavirus
  • Departement of Anesthesiology and Pain Medicine http://www.anesthesia.utoronto.ca
  • Centers of Diseases Control and Prevention https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/hcp/infection-control.html
  • Franklin Dexter , Michelle C. Parra ,Jeremiah R. Brown,Randy W. Loftus:Perioperative COVID-19 Defense: An Evidence-Based Approach for Optimization of Infection Control and Operating Room Management Anesthesia & Analgesia Journal Publish Ahead of Print  March 24 2020
  • Cantwell Clark , Andreas Taenzer, Kristin Charette,Michaela Whitty:Decreasing contamination of the anesthesia environment. Am J Infect Control 2014; 42:1223-5
  • Hadder B, Patel HM, Loftus RW. Dynamics of intraoperative Klebsiella, Acinetobacter,Pseudomonas, and Enterobacter transmission. Am J Infect Control 2018; 46:526-532
  • Shiraishi T, Nakagawa Y. Evaluation of the bactericidal activity of povidone-iodine and commercially available gargle preparations. Dermatology (Basel, Switzerland) 2002; 204 Suppl: 37–41.
  • Kawana A, Kudo K. [A trial of povidone-iodine (PVP-I) nasal inhalation and gargling to remove potentially pathogenic bacteria colonized in the pharynx]. Kansenshogaku zasshi The Journal of the Japanese Association for Infectious Diseases 1999; 73: 429–36.
  • The use of Povidone Iodine nasal spray and mouthwash during the current COVID19 pandemic may protect healthcare workers and reduce cross infection J Kirk-Bayley ,S Challacombe,VS Sunkaraneni  2020
  • Rapid and Effective Virucidal Activity of Povidone-Iodine Products Against Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus (MERS-CoV) and Modified Vaccinia Virus Ankara (MVA).Eggers M, Eickmann M, Zorn J.
coronavirus Algérie
Coronavirus disease 2019 (COVID-19) et mesures de sécurité

Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) et mesures de sécurité

Par le Dr Bouarroudj Noreddine

Il est toujours utile de connaitre les mesures de sécurité et de prévention contre le coronavirus pour tout le personnel médical particulièrement les médecins anesthésistes Réanimateurs et urgentistes exposés au virus lors de gestes de réanimation comme l’intubation trachéale.Ci dessous les recommandations concernent  les patients  porteurs de Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) et les mesures de sécurité à prendre vis à vis  des personnes suspects .Les recommandations suivantes concernent les soins non courants, tels que les procédures médicales générant des aérosols, y compris l’intubation.

Nota bene : Dans tous les cas nous recommandons de consulter des experts et la direction de santé. Aussi ces recommandations  ne sont pas définitives et peuvent changer au fil des jours.

coronavirus Algérie

 

 

RECOMMANDATIONS

1.N’oubliez pas que VOTRE protection personnelle est la priorité. Veuillez examiner le matériel et prendre les précautions d’isolement appropriées. Planifiez à l’avance car il faut du temps pour appliquer toutes les précautions de sécurité. Avant l’intubation, passez en revue et entrainez-vous à mettre et enlever  la protection respiratoire, les gants, le masque facial et les vêtements appropriés. Portez une attention particulière afin d’ éviter l’auto-contamination.

2.Pratiquer une hygiène des mains appropriée avant et après toutes les procédures.


3.Portez un masque/respirateur N95 testé, un protecteur facial , une casaque et des gants.

4.Limitez le nombre de  personnes dans la salle où le patient doit être intubé.


5. Choisir l’anesthésiste le plus expérimenté disponible pour effectuer l’intubation, si possible.


6.Surveillance standard, accès veineux, monitorage, médicaments, respirateurs et aspiration vérifiés.


7. Évitez l’intubation vigile par fibre optique , sauf indication contraire. L’anesthésique local atomisé pourrait aérosoliser le virus.


8. Prévoyez une induction à séquence rapide  et assurez-vous qu’un assistant qualifié est capable d’exécuter une pression cricoïde. Le RSI peut devoir être modifié, si le patient a un gradient artériel-alvéolaire très élevé et est incapable de tolérer 30 s d’apnée, ou a une contre-indication à la succinylcholine. Si une ventilation manuelle est prévue, de petits volumes courants doivent être appliqués.
9.
Cinq minutes de préoxygénation avec 100% d’oxygène et afin d’éviter la ventilation manuelle  du patient et l’aérosolisation potentielle du virus des voies respiratoires.

10. Assurer un filtre hydrophobe à haute efficacité interposé entre le masque facial et le circuit respiratoire


11. Intuber et confirmer la position correcte de la sonde trachéale.


12. Instituer une ventilation mécanique et stabiliser le patient.


13. Tous les équipements des voies respiratoires doivent être décontaminés et désinfectés conformément aux règles de bonne pratique hospitalières .


14.Après avoir retiré l’équipement de protection, évitez de toucher les cheveux ou le visage avant de vous laver les mains.

15. Respecter l’hygiène des mains avant et après toutes les procédures.

16. Il est important de développer un système de communication afin que le personnel soignant  puisse fournir des informations en temps réel aux décideurs.

17. Les experts en maladies infectieuses de votre hopital fourniront des mises à jour supplémentaires concernant la gestion des patients dans les différents services hospitaliers.

Références:

1.The New England Journal of Medicine: Early Transmission Dynamics in Wuhan, China, of Novel Coronavirus–Infected Pneumonia

2. Caputo KM, Byrick R, Chapman MG, Orser BJ, Orser BA (2006) Intubation of SARS patients: infection and perspectives of healthcare workers. Can J Anaesth, 53(2):122-9

3.Novel Coronavirus (2019-nCoV)

4.World Helath Organization – Coronavirus

5.Departement of Anesthesiology and Pain Medicine http://www.anesthesia.utoronto.ca

6.Centers of Diseases Control and Prevention https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/hcp/infection-control.html