En mémoire à tous nos collègues qui ont mis fin à leurs jours de manière si tragique, quelles que soient les circonstances ☪.
Recommandations sur le suicide chez les médecins anesthésistes réanimateurs 2019 ☪ (1).
Les anesthésistes présentent un risque accru de suicide au sein de la profession médicale. Les recommandations suivantes visent à accroître la sensibilisation sur le suicide et ainsi qu’aux vulnérabilités associées, aux facteurs de risque et aux facteurs déclenchants associés.Ces recommandations mettent l’accent sur les moyens destinés à répondre aux personnes en détresse, mais aussi les collègues travaillant à leurs côtés et aider les individus, les départements d’anesthésie et les organisations à faire face au suicide.
Recommandations(2)
1.Améliorer l’enregistrement et/ou le signalement des suicides en tant que cause de décès.En particulier, lorsque le défunt est un médecin, il devrait exister un moyen élaboré d’identification et d’enregistrement de sa spécialité.
2.Tous les médecins anesthésistes ont un rôle à jouer dans le soutien du bien-être mental de leurs collègues et dans la création et le maintien d’un milieu de travail mentalement sain.
3.Tous les départements d’anesthésie doivent désigner une ou des personnes (pas forcément des anesthésistes) qui jouent un rôle de premier plan dans le soutien de la santé mentale du personnel à risque. Cette personne devrait servir de point de repère pour l’information et le signalement et, si nécessaire, assurer la liaison avec d’autres membres du personnel (médecins du travail, départements des ressources humaines, directeurs médicaux, etc.) et d’assurer une mise à jour des dernières recommandations. initiatives nationales et locales concernant le bien-être mental.
4.Les ministères et les organisations devraient être informées en permanence sur le suicide et les moyens d’intervention les plus sûrs. Une telle activité éducative devrait inclure des efforts pour lutter contre la stigmatisation associée aux problèmes de santé mentale et pour aider les collègues qui peuvent être en difficulté, par exemple, avec des problèmes financiers, relationnels ou professionnels, notamment des plaintes et/ou des procédures disciplinaires ou judiciaires.
5.L’aide médicale du spécialiste doit se faire tôt, avec le consentement de l’anesthésiste; cela peut inclure son médecin , son psychiatre, son médecin du travail ou des organismes externes . Le secret médical doit être respecté à tout moment.
6.Les personnes particulièrement exposées ou en détresse devraient être encouragées à élaborer un « plan » ou ‘safety plan’. Tous les membres du personnel doivent être inscrits (ou encouragés à s’inscrire).
7.Tous les départements d’anesthésie réanimation devraient avoir un plan pour gérer les crises liées au personnel, y compris les décès par suicide.
(1)Il s’agit d’un document consensuel élaboré par des membres experts d’un groupe de travail créé par l’Association of Anaesthetists et approuvé par le conseil d’administration de la dite Association ainsi que par la Defence Medical Services, NHS Practitioner Health, College of Anaesthesiologists of Ireland, and the Royal College of Anaesthetists.
Effets de l’anesthésie régionale et des anesthésiques sur le cancer.
Par le Dr Bouarroudj Noredine.
L’effet des analgésiques prescrits en péri-opératoire après une chirurgie du cancer ainsi que les techniques d’anesthésie locorégionale suscitent un intérêt croissant ces dernières années.Selon un tout nouveau article du British Journal of Anesthesiology du 04 September 2019(1) l‘utilisation du tramadol est associée à une amélioration des résultats postopératoires chez les patientes atteintes d’un cancer du sein.Un article à partager absolument avec tous nos amis spécialistes : Anesthésistes Réanimateurs, Chirurgiens, Cancérologues et autres intervenants dans le traitement péri-opératoire du cancer du sein.L’étude a porté sur 2488 patientes atteintes d’un cancer du sein, 36,4% avaient reçu du tramadol. Celles qui ont reçu du tramadol avaient un risque de récidive réduit de 0,71 fois et une mortalité réduite de 0,56 fois. Les tests de viabilité cellulaire MCF-7 ont montré que le tramadol avait un effet anti-prolifératif en arrêtant le cycle cellulaire, en supprimant la formation de colonies et en régulant les récepteurs des œstrogènes et de la progestérone. Le tramadol a induit l’apoptose des cellules MCF-7 via des kinases extracellulaires régulées par un signal en diminuant l’expression du récepteur de la 5-hydroxytryptamine (HT) 2B et du potentiel transitoire du vanilloïde-1(1).
Après chirurgie du cancer du sein, les patientes traitées au tramadol présentaient un risque de récidive postopératoire et de mortalité moindre. L’effet antitumoral du tramadol semble impliquer une inhibition de la prolifération, l’induction de l’apoptose et des effets sur le récepteur 5-HT2B et le TRPV-1.
En 2002 déjà Gupta K et co (2) ont montré que la morphine activait la voie de signalisation MAPK (mitogen-activated protein kinase)-dépendante, qui joue un rôle primordial dans l’angiogenèse ainsi que la croissance tumorale dans le cancer du sein.En 2012 Xu YJ(3) a étudié l’effet de l’anesthésie péridurale thoracique sur le Serum vascular endothelial growth factor-C (VEGF-C) et les cytokines chez des patients subissant une anesthésie et une chirurgie pour un cancer du côlon.Le Serum vascular endothelial growth factor-C (VEGF-C), transforming growthfactor-b(TGF-b), et l’ interleukin (IL)-6 favorisent l’angiogenèse et les métastases dans le colon.Cette étude conclue que l’association Propofol et Péridurale thoracique réduit les concentrations sériques des facteurs associés à l’angiogenèse au cours d’une chirurgie pour le cancer du côlon.
L’effet des anesthésiques (4)(5)(6)(7) sur le cancer est résumé sur le tableau 1 .
-Ketamine Reduced NK cell activity and number inanimal models
-Thiopental Reduced NK cell activity and number inanimal models
-Propofol Reduced NK cell number in animal models
-Volatile agents Inhibits interferon stimulation of NK cellcytotoxicity in animal modelsReduces NK cell number in humans;associated with worse outcome whencompared with local anaesthesia formelanoma excision
-Nitrous oxide Associated with acceleration in developmentof lung and liver metastases in animalmodelsNo effect on cancer outcome after surgery forcolorectal carcinoma in humansInhibits formation of haematopoietic cellsthat may be important for tumour cells
-Local anaesthetic drugs Lidocaine inhibits EGF receptor and tumourcell proliferationin vitro; ropivacaine inhibitsgrowth of cancer cellsMorphineInhibits cellular immunity including NK cellactivity in animal modelsInhibits NK cell activity in humans
-Fentanyl Inhibits NK cell activity in humans
-Tramadol Stimulates NK cell activity in animal modelsStimulates NK cell activity in humans
-COX-2 inhibitors Display anti-angiogenesis and anti-tumoureffects in animal models
Capdevila Xavier All Africa AAC2019
Lors du congrès All Africa (All Africa Anesthesiology Congress à Marrakech octobre 2019) et dans sa conférence : Does regional anesthesia improve outcome? le Pr Xavier Capdevila président de la SFAR ironisait : »c’est comme si on demandait aux médecins anesthésistes de traiter le cancer!« .J’avoue que cette conférence futuriste m’a inspiré cet article.En bon visionnaire le Pr Capdevila sait que d’ores et déjà le médecin anesthésiste est de plus en plus impliqué dans la prise en charge du cancer.L’apport de l’anesthésie locorégionale est capital.En effet dans le cancer du sein il a déjà été montréque l’association propofol – paravertébralréduit l’augmentation postopératoire des facteurs de l’angiogenèse du cancer du sein(8).Un autre exemple est celui du bloc du nerf obturateur dans les tumeurs de vessie sans lequel une contraction per-opératoire du membre inférieur fait courir un risque réel de métastases.L’avenir nous en dira plus.
1.Tramadol use is associated with enhanced postoperative outcomes in breast cancer patients: a retrospective clinical study with in vitro confirmation Myoung H. Kim1,y,JuE.Oh2,y, Seho. Park3, Joo H. Kim4, Ki Y. Lee5, Sun J. Bai5, Hyunjik Song1,Hye J. Hwang2, Dong W. Kim6,and Young C. Yoo5,1Department of Anesthesiology and Pain Medicine, Anesthesia and Pain Research Institute, Yonsei University College ofMedicine, Gangnam Severance Hospital, Seoul, South Korea,2Anesthesia and Pain Research Institute, Yonsei UniversityCollege of Medicine, Seoul, South Korea,3Division of Breast Surgery, Department of Surgery, Yonsei University College ofMedicine, Seoul, South Korea,4Department of Surgery, National Health Insurance Service Ilsan Hospital, Gyeonggi-do,South Korea,5Department of Anesthesiology and Pain Medicine, Anesthesia and Pain Research Institute, YonseiUniversity College of Medicine, Seoul, South Korea and6Department of Big Data, National Health Insurance Service,Gangwon-do, South Korea
2.Morphine stimulates angiogenesis by activating proangiogenic and survival-promoting signaling and promotes breast tumor growth.Gupta K1, Kshirsagar S, Chang L, Schwartz R, Law PY, Yee D, Hebbel RP.Cancer Res. 2002 Aug 1;62(15):4491-8 1Department of Medicine, University of Minnesota Medical School, Minneapolis, Minnesota
3.Effect of thoracic epidural anaesthesia on serum vascular endothelial growth factor C and cytokines in patients undergoing anaesthesia and surgery for colon cancer.Xu YJ1, Chen WK1, Zhu Y1, Wang SL1, Miao CH2.Br J Anaesth. 2014 Jul;113 Suppl 1:i49-55. doi: 10.1093/bja/aeu148. Epub 2014 Jun 25.
4.Snyder GL, Greenberg S. Effect of anaesthetic technique and other perioperative factors on cancer recurrence.Br J Anaesth2010;105:106 – 15
5.Colvin LA, Fallon MT, Buggy DJ. Cancer biology, analgesics, andanaesthetics: is there a link? Br J Anaesth2012;109: 140 – 3
6.Heaney A, Buggy DJ. Can anaesthetic and analgesic techniques affect cancer recurrence or metastasis? Br J Anaesth2012;109:i17 – 28
7.Votta-Velis EG, Piegeler T, Minshall RD,et al.Regional anaesthesia and cancer metastases: the implication of local anaesthetics.Acta Anaesthesiol Scand2013;57: 1211 – 29
8.Looney M, Doran P, Buggy DJ. Effect of anesthetic technique on serum vascular endothelial growth factor C and transforming growth factor b in women undergoing anesthesia and surgery for breast cancer. Anesthesiology 2010; 113: 1118–25
Emploi pour Anesthésistes Réanimateurs au Maghreb : Mali Project
Annonce publiée le 18/10/2019
We are seeking suitably qualified French speaking Doctors who have experience in emergency and flight medicine to support a UN peacekeeping mission in remote West Africa. Candidates must be fluent in both French and English. Successful candidates will be working within a team conducting aero emergency medical evacuations via helicopter. Duties may also include delivering first aid training, health and fitness initiatives, sexual health and smoking cessation programmes and risk assessments.
Position: French & English Speaking
Doctors Sector: Humanitarian
Contract: Ongoing
Rotation: 8:8 weeks
EXPERIENCE/QUALIFICATIONS: Registered Doctor with current registration/licence to practice At least 5 years’ experience in either Anesthetic’s, Emergency Medicine or Aero medicine 2 years Post Graduate diploma in either Emergency Medicine, Aviation Medicine, Anaesthetics, ICU/ITU, Disaster Medicine or equivalent Certificates in French and English language skills – B2 or Above Computer literate High levels of health and fitness If you are interest or know anyone for who is please get in contact. UnitedHealthcare Global Medical Rashidah Ahmed rashidah.ahmed@uhcglobal.com +44 1594 545 138
Lorsqu’on utilise le Doppler couleur cela ne veut pas dire qu’il y a absence de structures vasculaires :
–Primo le Doppler ne peut pas détecter les petits vaisseaux.
–Deuzio si la direction du flux sanguin est perpendiculaire au transducteur le doppler ne détecte pas le flux.
Différencier entre Artères et Veines.
Les grosses artères ont des pulsations évidentes. Les veines peuvent être pulsatiles à cause des mouvements d’artères proches. Aussi la compression d’un vaisseau par la sonde peut collaber les veines mais aussi les petites artères.
Bouger la sonde doucement.
Une erreur commune aux débutants est de bouger la sonde rapidement. Cela peut occulter des structures importantes. De plus les mouvements rapides donnent un flou à l’image et dégradent sa qualité le processeur ne peut pas traiter autant de signaux aussi rapidement.
Mesurer la profondeur de la cible.
Lorsqu’on mesure une distance de la cible il faut avoir à l’esprit que la pression appliquée avec la sonde comprime les tissus et rapproche la cible de la sonde.
Piège à éviter lorsque l’aiguille n’est pas visible.
Pour les novices et lorsque l’aiguille n’est pas visible une des erreurs les plus courantes et de continuer à avancer l’aiguille sans être capable de visualiser la pointe. Cela est une source de blessures des structures (axonotmésis). De plus la visualisation de la cible sera perdue.
Bouger la sonde pour repérer l’aiguille ?
Que faire si l’aiguille n’est pas visible ? La première réaction pour les novices est de bouger la sonde. Il s’agit d’une erreur commune. L’idéal c’est de retirer l’aiguille et de reponctionner dans le plan.Si vous voulez éviter de reponctionner on peut ne la retirer que sur le plan sous-cutanée et ensuite la mettre sur le plan. Si le point de ponction est hors plan il peut être nécessaire de faire des mouvements de rotation et de translation.
Ce protocole a pour objet de proposer une base de prise en charge antalgique ponctuelle en attente d’une prescription médicale personnalisée.
Domaine d’application
Ce protocole s’applique aux patients adultes pris en charge en secteur hospitalier présentant d’emblée une
douleur avec EVA<60 ou EN<6 ou après échec d’un antalgique de palier
1.Personnes autorisées (à compléter par le responsable médical signant le protocole) en fonction des références réglementaires : A prescrire : Médecins
A entreprendre : AMAR , TSS, Sages femmes, Manipulateurs en électroradiologie, Masseurs kinésithérapeutes A administrer :Médecins, AMAR, TSS , Sages femmes, Manipulateurs en électroradiologie, Masseurs
kinésithérapeutes
Préalable à l’utilisation du protocole : 1- Évaluation de la douleur :
Intensité et siège 2- Évaluation diagnostique clinique : rechercher les signes a. de gravité clinique : mesure de la pression artérielle, des pulsations
cardiaques, présence de sueurs ou confusion b. d’orientation étiologique : signes en faveur d’une douleur neuropathique ou proprioceptive 3- Évaluation du terrain : pathologies associées (âge, insuffisance rénale ou hépatique) 4- Évaluation des thérapeutiques actuelles et antérieures, notamment antalgiques ALLO MÉDECIN SI :
– Prise d’antalgique < 3h
– Céphalée brutale ou troubles de la conscience
– Douleur thoracique (ECG)
– PAS < 10 Contre-indications :
– Paracétamol : hypersensibilité, insuffisance hépatique sévère
– Codéine : Insuffisant respiratoire, asthme, hypersensibilité
– Tramadol : allergie, insuffisance rénale et/ou hépatique sévère, confusion
– Néfopam : glaucome à angle fermé, rétention urinaire si troubles urétroprostatiques,
adaptation de posologie en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.
— poudre d’opium : Insuffisance hépatocellulaire sévère (avec ou sans encéphalopathie), Asthme
et insuffisance respiratoire , Grossesse, allaitement, Association aux agonistes-antagonistes
morphiniques (nalbuphine, buprénorphine) et aux morphiniques antagonistes partiels (naltrexone,
nalméfène) Effets indésirables :
– Paracétamol : malaise, hypotension, hypersensibilité, thrombocytopénie, leucopénie,
neutropénie.
– Codéine : troubles neuro-psychiques, rétention urinaire, hypersensibilité, nausées,
vomissements, somnolence, vertiges, bronchospasme.
– Tramadol : troubles neuro-psychiques, convulsions, nausées, vomissements, somnolence,
céphalées, vertiges.
– Néfopam : somnolence, nausées, vomissements, vertige, tachycardie, rétention urinaire,
troubles neuro-psychiques, convulsions, malaise, hypersensibilité.
— poudre d’opium : Somnolence, confusion, sédation, excitation, euphorie, dysphorie, cauchemars,
en particulier chez le sujet âgé, avec éventuellement hallucinations, Dépression respiratoire, bonchospasme
Nausées, vomissements, constipation. Conseil :
Quel que soit le degré de l’EVA , possibilité d’association à des AINS sur prescription médicale
personnalisée en fonction du rapport bénéfice/risque.